Coup de tonnerre, en ce mardi 10 juin 2025. Le groupe malveillant Stormous revendique une cyberattaque contre les systèmes de l’Éducation nationale.
Il assure être en possession de données relatives à plus de 40 000 personnes et fournit, pour étayer ses allégations, un échantillon d’un peu moins de 1 400 lignes, soit autant de combinaison login/mot de passe, ou adresse mail/mot de passe. Et tout cela pour une poignée de services en ligne liés à l’Éducation nationale.
Mais cet échantillon suggère surtout que les allégations de Stormous sont fausses.
Nous l’avons confronté aux données de la plateforme Cavalier d’HudsonRock.
La conclusion s’impose rapidement : Stormous a commencé la divulgation d’une combolist vraisemblablement constituée en tout ou partie depuis d’innombrables logs de cleptogiciels (ou infostealers) partagés quotidiennement, gratuitement, et à tous les vents sur de multiples chaînes Telegram plus ou moins spécialisées. De quoi rappeler l’impressionnante liste ALIEN TXTBASE de la fin février.
L’industriel allemand, spécialiste des piles et des batteries, s’est déclaré victime d’une cyberattaque. Plusieurs sites de production sont à l’arrêt.
Le site vitrine de la franchise Alphv/BlackCat affiche désormais un message indiquant qu’il a été saisi par les autorités. Mais une vitrine alternative est en ligne, mais le coup est très sérieux.
En début de semaine, un lien backbone qui véhicule Internet du nord au sud de la France a été tronçonné près d’Aix-en-Provence. Les conséquences sont mineures, mais interrogent sur la fragilité des infrastructures.
Le comité international de la Croix-Rouge vient de confirmer que la cyberattaque dont il a été victime courant janvier a commencé par l’exploitation d’une vulnérabilité critique affectant un serveur Zoho ManageEngine, pour laquelle le correctif n’avait pas été appliqué.