03.06.2025 - Le phishing fait partie depuis des années des cyberdélits les plus fréquemment signalés. Il s’agit d’un phénomène de masse. Les cybercriminels envoient de grandes quantités d’e-mails dans l’espoir qu’un petit pourcentage des destinataires se fasse piéger. Les attaquants misent ici sur la quantité plutôt que sur la qualité. L’OFCS observe toutefois de plus en plus d’attaques ciblées. Ces dernières sont certes moins nombreuses et plus coûteuses, mais offrent un meilleur taux de réussite. La semaine dernière, un cas particulier utilisant une méthode en deux étapes a été signalé à l’OFCS, illustrant la complexité croissante des attaques par hameçonnage.
La semaine dernière, un cas particulier d’attaque en deux temps a été signalé à l’OFCS, témoignant de la sophistication croissante des tentatives d’hameçonnage. La nouvelle technique utilisée commence de manière apparemment anodine par l’envoi d’un e-mail qui semble provenir d’une banque. Dans le cadre d’une prétendue directive de conformité d’un établissement financier et afin de garantir l’exactitude des données clients, il est demandé à l’utilisateur de mettre à jour ses informations personnelles.
E-mail prétendant que les données client doivent être mises à jour.
Après avoir cliqué sur le lien, une page web s’ouvre. Elle ressemble à s’y méprendre au site web de la banque correspondante. Des données telles que des numéros de contrat (p. ex. contrat e-banking), des noms et des numéros de téléphone y sont demandés. De nombreux internautes saisissent ces informations sans se poser de questions, car elles ne semblent pas particulièrement sensibles à première vue. Il n’est pas nécessaire d’indiquer les données de carte de crédit ou les mots de passe. Une fois les données saisies, l’utilisateur est redirigé vers la page d’accueil de la banque correspondante.
Il ne s’agit donc pas d’une attaque de phishing classique. Habituellement, l’OFCS recommande d’ailleurs simplement d’être particulièrement vigilant sur les sites web qui demandent des informations sensibles telles que des données de carte de crédit ou des mots de passe. C’est précisément ce qui rend cette méthode si dangereuse, comme le montre la suite de l’attaque.
Berne, 06.05.2025 — Le dernier rapport semestriel de l’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) montre comment les cybercriminels opèrent à l’échelle internationale et quels moyens ils utilisent pour diffuser leurs attaques. En raison des cybermenaces désormais mondiales et de la dépendance croissante aux solutions logicielles globales, la coopération interétatique gagne en importance dans ce domaine. Pour renforcer la cybersécurité en Suisse, l’obligation de signaler les cyberattaques contre des infrastructures critiques est entrée en vigueur le 1er avril 2025. Les principes de cette obligation sont harmonisés avec les normes internationales et les directives de l’UE.
Premier point de contact pour la population en cas de cyberincidents, l’OFCS reçoit déjà depuis 2020, via un formulaire en ligne, des signalements volontaires concernant des incidents survenus dans le cyberespace. L’analyse de ces signalements montre comment les cybercriminels opèrent à l’échelle internationale et développent de nouvelles méthodes et stratégies pour diffuser leurs attaques. Le dernier rapport semestriel de l’OFCS présente ces développements ainsi que la situation en matière de cybermenaces – en Suisse et dans le monde – au deuxième semestre 2024.
De juillet à décembre 2024, l’OFCS a reçu 28 165 signalements concernant des cyberincidents, soit un peu moins qu’au cours du premier semestre. Sur toute l’année 2024, il en a enregistré 62 954, soit 13 574 de plus que l’année précédente. Ces fluctuations s’expliquent principalement par les vagues d’appels au nom de fausses autorités. Le rapport entre les signalements de la population (90 %) et ceux des entreprises, associations ou autorités (10 %) est resté stable. S’agissant des entreprises, on constate une forte hausse des arnaques au président (719 en 2024 contre 487 en 2023). Comme à l’accoutumée, les catégories les plus fréquemment mentionnées par les personnes qui ont rempli le formulaire en ligne étaient « Fraude », « Hameçonnage » et « Spam ». En ce qui concerne les jeux-concours frauduleux, l’OFCS a même reçu au deuxième semestre 2024 trois fois plus de signalements que d’ordinaire.
29.04.2025 - L’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) observe une vague de tentatives de fraude au PDG qui perdure. La semaine dernière, de nombreux cas ont été signalés à l’OFCS dans lesquels des cybercriminels se font passer pour des dirigeants de communes afin d’inciter des employé/e/s à acheter des cartes cadeaux ou à effectuer des virements. La rétrospective hebdomadaire examine le modus operandi des cybercriminels, explique pourquoi les communes sont particulièrement exposées et donne des conseils pour que les communes (et toutes les autres victimes potentielles) puissent se protéger.
En raison de leur structure publique et de la disponibilité des informations sur les sites municipaux, les communes constituent une cible attractive pour les tentatives de fraude au PDG. Ces dernières semaines, de nombreux cas de ce type ont été signalés à l’OFCS. Les méthodes utilisées par les escrocs sont décrites ci-après, en particulier les deux procédures consistant soit à exiger des cartes cadeaux, soit à insister pour obtenir un paiement direct.
Vendredi matin 10 janvier, l’administration fédérale a été perturbée pendant environ 45 minutes par une panne des systèmes informatiques, en raison d’une attaque DDoS. La téléphonie, Outlook, différents sites Internet de la Confédération ainsi que des applications spécialisées ont entre autres été affectés. Les contre-mesures ont permis de stabiliser la situation.
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Le Conseil fédéral a précisé les tâches qui vont incomber, dès le 1er janvier 2024, aux nouvelles unités administratives impliquées dans le domaine de la cybersécurité. L’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) reprendra «dans les grandes lignes» les tâches de l’actuel NCSC. Une nouvelle entité, le Secrétariat d’Etat à la politique de sécurité (SEPOS), sera compétente en matière de politique de sécurité et de sécurité de l’information.