Le procès de seize personnes impliquées dans le siphonnage des données bancaires et personnelles de 76 000 intérimaires Adecco débute ce lundi à Lyon. Le préjudice estimé atteint 1,6 million d’euros.
En 2022, des intérimaires d’Adecco découvrent sur leur relevé bancaire un débit de 49,85 euros. Le nom affiché ne leur dit rien. Rapidement, l’affaire fait tache d'huile. Comme on vous l'avait raconté sur Clubic à cette époque, plusieurs milliers de personnes se rendent compte du problème en même temps. Les prélèvements se répètent, toujours pour le même montant. Les victimes échangent sur un groupe Facebook. Le point commun se confirme. Elles réalisent qu'elles ont toutes travaillé pour le leader du travail temporaire en France. Adecco lance un audit interne. Très vite, le lien se fait avec ses propres fichiers. Le géant suisse, pays pourtant considéré comme sanctuaire des données personnelles, comprend qu’un vaste piratage vient de toucher ses bases de données.
Une base de données contenant plus de 184 millions de logins et mots de passe uniques a été découverte en libre accès sur Internet. Derrière cette fuite massive, des identifiants liés à des services grand public, des comptes bancaires, des adresses gouvernementales… et aucun moyen d’en retracer l’origine.
Début mai, le chercheur Jeremiah Fowler a découvert une base de données Elastic non protégée contenant plus de 184 millions de logins et mots de passe uniques. Poids total de cette énorme fuite : 47,42 Go. L’ensemble était hébergé sur les serveurs du fournisseur World Host Group, sans mot de passe ni chiffrement, et donc librement accessible à quiconque connaissait son adresse IP.
La double authentification
permet de sécuriser ses comptes en ligne et les données personnelles
qui y sont attachées. Néanmoins, l'entreprise suisse Mitto AG, qui fournit les plus grands noms de la tech comme Twitter
, Google, WhatsApp
ou encore Telegram
, s'en sert également pour ses activités de cybersurveillance…