L'agence de cybersécurité américaine s'inquiète de la capacité des pirates à tirer parti d'une vulnérabilité sévère affectant Commvault pour voler des secrets d'environnements applicatifs SaaS dont Microsoft 365. La CISA enjoint les entreprises à appliquer les correctifs disponibles.
Régulièrement, la CISA lance des avertissement sur des failles exploitées. Selon un avis de l'agence de cybersécurité américaine, des acteurs malveillants pourraient avoir accédé à des secrets de clients à partir de la solution de sauvegarde Metallic Microsoft 365 de Commvault hébergée dans Azure. L'accès non autorisé à ces secrets a été réalisé grâce à un exploit zero day. En février, Microsoft a averti Commvault de l'existence d'une grave faille non spécifiée (répertoriée en tant que CVE-2025-3928) affectant sa solution Web Server. Par ailleurs, un acteur bénéficiant d'un soutien étatique l'exploitait activement pour accéder aux environnements Azure. Thomas Richards, directeur de la pratique de sécurité des infrastructures chez Black Duck, a déclaré que les flux SaaS sont intrinsèquement vulnérables. « Si les solutions SaaS déchargent les entreprises des tâches administratives liées à l'hébergement et à l'infrastructure, le revers de la médaille est que les sociétés n'ont aucun moyen de sécuriser ou de contrôler ces environnements », a-t-il déclaré. « Lorsque Commvault a été compromis, les victimes n'étaient même pas conscientes de l'existence d'une faille. »
Une CVE-2023-3928 sévère
Dans son avis, la CISA indique qu'elle soupçonne l'exploitation de CVE-2025-3928 de faire partie d'une campagne plus large visant les applications SaaS avec des paramètres par défaut et des autorisations de haut niveau. Commentant la note de la CISA, James Maude, Field CTO chez BeyondTrust, a déclaré : « Cela met en évidence les risques liés au fait de permettre à des tiers d'accéder de manière privilégiée à votre environnement, leur violation devenant votre violation [...] Alors que de nombreuses entreprises disposent de contrôles solides pour émettre et gérer l'accès aux comptes humains utilisés par les entrepreneurs et les tiers, l'histoire est souvent très différente lorsqu'il s'agit d'identités non humaines et de secrets qui permettent des interactions machine-machine. » D'après l'enquête de Commvault, les acteurs étatiques ont obtenu, par le biais d'un abus zero-day de CVE-2025-3928, un sous-ensemble d'identifiants d'applications que certains clients de Commvault utilisaient pour authentifier leurs environnements M365.
Découverte d'une faille de sécurité chez CFF et chez CembraPay
«Des escrocs ont acheté à mon nom des billets de train pour 450 francs»
Lorsque Reto Pfammatter trouve un rappel de paiement dans sa boîte aux lettres, il se pose des questions. Pourquoi doit-il payer plus de 450 francs pour des billets CFF… qu'il n'a jamais achetés! Le Suisse s'est fait usurper son identité avec une arnaque simple.
Suite à la réception d’un signalement par un particulier, le Préposé a procédé à un établissement des faits concernant une banque de données insuffisamment sécurisée de centres privés de dépistage Covid-19. Dans son rapport final publié ce jour, il a établi que les données de santé traitées dans la banque de données avaient été exposées à des risques de sécurité considérables en raison de la faille signalée. Comme les responsables avaient pris les mesures immédiates appropriées après la découverte de cette faille, le risque pour les personnes concernées a pu être réduit. La procédure est ainsi close sans recommandation.
C’est une faille banale qui a exposé les relevés de cartes bancaires de milliers d’entreprises suisses pendant 18 mois. Et ni l’entreprise qui émet les cartes concernées, ni les banques qui les fournissent à leurs clients ne comptent diffuser l’information.
Motif? Le problème a été réglé et les recherches n’ont pas permis d’observer un accès indu aux informations. Une stratégie de communication qui interpelle, à l’heure où la sécurité des données devient un enjeu majeur pour les entreprises.