Berne, 06.05.2025 — Le dernier rapport semestriel de l’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) montre comment les cybercriminels opèrent à l’échelle internationale et quels moyens ils utilisent pour diffuser leurs attaques. En raison des cybermenaces désormais mondiales et de la dépendance croissante aux solutions logicielles globales, la coopération interétatique gagne en importance dans ce domaine. Pour renforcer la cybersécurité en Suisse, l’obligation de signaler les cyberattaques contre des infrastructures critiques est entrée en vigueur le 1er avril 2025. Les principes de cette obligation sont harmonisés avec les normes internationales et les directives de l’UE.
Premier point de contact pour la population en cas de cyberincidents, l’OFCS reçoit déjà depuis 2020, via un formulaire en ligne, des signalements volontaires concernant des incidents survenus dans le cyberespace. L’analyse de ces signalements montre comment les cybercriminels opèrent à l’échelle internationale et développent de nouvelles méthodes et stratégies pour diffuser leurs attaques. Le dernier rapport semestriel de l’OFCS présente ces développements ainsi que la situation en matière de cybermenaces – en Suisse et dans le monde – au deuxième semestre 2024.
De juillet à décembre 2024, l’OFCS a reçu 28 165 signalements concernant des cyberincidents, soit un peu moins qu’au cours du premier semestre. Sur toute l’année 2024, il en a enregistré 62 954, soit 13 574 de plus que l’année précédente. Ces fluctuations s’expliquent principalement par les vagues d’appels au nom de fausses autorités. Le rapport entre les signalements de la population (90 %) et ceux des entreprises, associations ou autorités (10 %) est resté stable. S’agissant des entreprises, on constate une forte hausse des arnaques au président (719 en 2024 contre 487 en 2023). Comme à l’accoutumée, les catégories les plus fréquemment mentionnées par les personnes qui ont rempli le formulaire en ligne étaient « Fraude », « Hameçonnage » et « Spam ». En ce qui concerne les jeux-concours frauduleux, l’OFCS a même reçu au deuxième semestre 2024 trois fois plus de signalements que d’ordinaire.
In Q1 2025, VulnCheck identified evidence of 159 CVEs publicly disclosed for the first time as exploited in the wild.
In Q1 2025, VulnCheck identified evidence of 159 CVEs publicly disclosed for the first time as exploited in the wild. The disclosure of known exploited vulnerabilities was from 50 different sources. We continue to see vulnerabilities being exploited at a fast pace with 28.3% of vulnerabilities being exploited within 1-day of their CVE disclosure. This trend continues from a similar pace we saw in 2024. This demonstrates the need for defenders to move fast on emerging threats while continuing to burn down their vulnerability debt.
Here are the key take-aways from our analysis and coverage of known exploited vulnerabilities:
Dans cette quatrième édition du panorama de la menace, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) revient sur les grandes tendances de la menace informatique ainsi que sur les éléments et incidents marquants dont elle a eu connaissance en 2024.
Dans la continuité des années précédentes, l’ANSSI estime aujourd’hui que les attaquants liés à l’écosystème cybercriminel ou réputés liés à la Chine et la Russie constituent les trois principales menaces tant pour les systèmes d’information les plus critiques que pour l’écosystème national de manière systémique.
L’année 2024 aura également été marquée par l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ainsi que par le nombre et l’impact des vulnérabilités affectant les équipements de sécurité situés en bordure de SI.
Ce rapport présente sous la forme d’une synthèse les principaux modes opératoires informationnels observés depuis trois ans, dont la majeure partie est apparue en corollaire de la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine.
Le Cloud computing, devenu incontournable pour les secteurs public et privé, favorise la transformation numérique mais offre également de nouvelles opportunités d’attaques et problématiques de sécurité pour les organisations qui l’utilisent.
L'ANSSI observe une augmentation des attaques contre les environnements cloud. Ces campagnes d'attaques, menées à des fins lucratives, d'espionnage et de déstabilisation, affectent les fournisseurs de services cloud (Cloud Service Provider, CSP), en partie ciblés pour les accès qu’ils peuvent offrir vers leurs clients. Elles ciblent également les environnements de clients de services cloud, dont l'hybridation des systèmes d'information générée par l'usage du cloud, augmente la surface d'attaque.
Le droit à la vie privée est de plus en plus menacé par l’utilisation de technologies numériques modernes en réseau, dont les caractéristiques en font de formidables outils de surveillance, de contrôle et d’oppression, selon un nouveau rapport de l’ONU. Il est donc essentiel que ces technologies soient encadrées par une réglementation efficace reposant sur le droit international des droits de l’homme et les normes applicables en la matière
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Les tensions internationales actuelles causées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie s’accompagnent d’effets dans le cyberespace. Si les combats en Ukraine sont principalement conventionnels, l’ANSSI constate l’usage de cyberattaques dans le cadre du conflit. Dans un espace numérique sans frontières, ces cyberattaques peuvent affecter des entités françaises et il convient sans céder à la panique de l’anticiper et de s’y préparer. Aussi, afin de réduire au maximum la probabilité de tels événements et d’en limiter les effets, l’ANSSI partage des bonnes pratiques de sécurité ainsi que des éléments sur la menace et invite l’ensemble des acteurs à s’en saisir. A cette fin, ce bulletin centralise et diffuse les éléments d’intérêt cyber en lien avec le contexte actuel pour favoriser le renforcement du niveau de protection de l’ensemble des entités françaises. Il sera mis à jour régulièrement.