| RTS Radio Télévision Suisse
08.11.2025
La Suisse prise en étau dans une guerre avec des dommages catastrophiques. Des cyberattaques massives contre les infrastructures ferroviaires et hospitalières. C'est le scénario imaginé par la Confédération pour un exercice de sécurité nationale mené sur deux jours.
Cet exercice de simulation de cyberattaques, d'ampleur inédite et gardé secret, s'est achevé vendredi soir et visait à évaluer la capacité du pays à résister à des menaces hybrides.
Toutes les couches politiques ont été concernées: le Conseil fédéral, le Parlement, les 26 cantons et 5 villes ont ainsi participé. C'est la première fois que la collaboration de crise est testée avec les cantons mais aussi des organisations scientifiques, la Migros, les CFF et plusieurs hôpitaux, avec un scénario jugé plausible face à la menace de cyberattaques en Suisse.
Capacité de coordination
Par exemple dans le canton de Vaud, le scénario imaginait un blackout à la Vallée de Joux ou la maternité du CHUV évacuée.
Toutes ces catastrophes existaient uniquement sur le papier, sans impact pour la population, avec un objectif: tester la capacité de coordination pour prendre des décisions d'urgence malgré le millefeuille fédéral.
La Chancellerie reconnaît que le fédéralisme a pu freiner la prise de certaines décisions. Mais le résultat est jugé globalement positif selon un bilan intermédiaire de la Confédération, avec un exercice mené à terme et des participants qui se sont tous pris au jeu.
L'évaluation complète seront rendus dans le courant du premier semestre 2026.
Une attaque informatique touche le site de l'Etat du Valais depuis jeudi à la mi-journée. Celui-ci a été déconnecté par précaution. A ce stade, aucun dommage n'a été constaté.
"Les hackers ont disposé temporairement de droits étendus sur les sites internet et intranet de l'Etat du Valais, ce qui pourrait permettre de procéder à des modifications sur le site", précise Claude-Alain Berclaz, chef du Service cantonal de l'informatique. "Ceci n'a pour l'instant pas été constaté."
Cette attaque "est la première de cette ampleur", précise-t-il. L'acte malveillant n'a pas été revendiqué.
Opération de remise en état
Selon les autorités, ces attaques n'ont pas permis d’intrusion dans d’autres systèmes de l'Etat. Les activités opérationnelles internes ne sont pas touchées.
Le canton dit "avoir pris toutes les mesures pour sécuriser au maximum son environnement informatique" et appliquer "systématiquement les bonnes pratiques de cybersécurité". Il cherche à remettre ses systèmes en fonction "le plus rapidement possible".