Le Département fédéral de la Défense a ouvert une enquête administrative sur une présumée transmission d'informations sensibles du Service de renseignement de la Confédération (SRC) à la Russie entre 2015 et 2020, notamment via l'entreprise russe de cybersécurité Kaspersky. Cette affaire de fuites de données sensibles apparaît dans un rapport interne du SRC que SRF Investigativ a pu consulter.
En novembre 2020, des services secrets alliés mettent en garde le service de renseignement suisse de potentielles fuites d'informations sensibles aux services secrets russes. Après enquête, le SRC reconnaît ces allégations de "partage illégal de données" dans un rapport secret datant de 2021, que SRF Investigativ a pu consulter. Selon ce rapport, un agent des services de renseignement suisses aurait effectivement transmis des informations hautement sensibles à Kaspersky, une société russe de cybersécurité.
L'information aurait ensuite été divulguée aux services de renseignement russes via Kaspersky, d'après une deuxième agence de renseignement alliée, faisant courir "un risque de mise en danger de vies humaines". Les deux services de renseignement "amis", essentiels pour le travail du SRC et la sécurité de la Suisse, ont menacé de "cesser toute coopération avec le SRC" si l'employé mis en cause à la tête du service cyber du SRC continuait à y travailler.
Kaspersky, le premier des "contacts réguliers" de l'équipe cyber du SRC
Kaspersky a déjà été accusé à plusieurs reprises de collaborer avec le Kremlin et ses services secrets. L'entreprise, avec laquelle le SRC a collaboré, est donc évitée depuis des années par les services gouvernementaux de nombreux pays occidentaux.
Mais pour l'équipe cyber du SRC, l'entreprise Kaspersky arrive en tête d'un rapport classé sous la rubrique "Contacts réguliers". La société de cybersécurité serait "essentielle" pour le travail de l'équipe cyber, avait d'ailleurs déclaré l'ancien chef de cette équipe mis en cause par les services de renseignement alliés. Selon lui, "le SRC ne dispose pas de l'expertise et des ressources suffisantes pour détecter de manière indépendante et préventive les activités de pira
03.06.2025 - Le phishing fait partie depuis des années des cyberdélits les plus fréquemment signalés. Il s’agit d’un phénomène de masse. Les cybercriminels envoient de grandes quantités d’e-mails dans l’espoir qu’un petit pourcentage des destinataires se fasse piéger. Les attaquants misent ici sur la quantité plutôt que sur la qualité. L’OFCS observe toutefois de plus en plus d’attaques ciblées. Ces dernières sont certes moins nombreuses et plus coûteuses, mais offrent un meilleur taux de réussite. La semaine dernière, un cas particulier utilisant une méthode en deux étapes a été signalé à l’OFCS, illustrant la complexité croissante des attaques par hameçonnage.
La semaine dernière, un cas particulier d’attaque en deux temps a été signalé à l’OFCS, témoignant de la sophistication croissante des tentatives d’hameçonnage. La nouvelle technique utilisée commence de manière apparemment anodine par l’envoi d’un e-mail qui semble provenir d’une banque. Dans le cadre d’une prétendue directive de conformité d’un établissement financier et afin de garantir l’exactitude des données clients, il est demandé à l’utilisateur de mettre à jour ses informations personnelles.
E-mail prétendant que les données client doivent être mises à jour.
Après avoir cliqué sur le lien, une page web s’ouvre. Elle ressemble à s’y méprendre au site web de la banque correspondante. Des données telles que des numéros de contrat (p. ex. contrat e-banking), des noms et des numéros de téléphone y sont demandés. De nombreux internautes saisissent ces informations sans se poser de questions, car elles ne semblent pas particulièrement sensibles à première vue. Il n’est pas nécessaire d’indiquer les données de carte de crédit ou les mots de passe. Une fois les données saisies, l’utilisateur est redirigé vers la page d’accueil de la banque correspondante.
Il ne s’agit donc pas d’une attaque de phishing classique. Habituellement, l’OFCS recommande d’ailleurs simplement d’être particulièrement vigilant sur les sites web qui demandent des informations sensibles telles que des données de carte de crédit ou des mots de passe. C’est précisément ce qui rend cette méthode si dangereuse, comme le montre la suite de l’attaque.
Des escrocs inondent Facebook de promotions sur des sacs à dos Decathlon notamment. Voici leur technique et leurs objectifs.
Les faux concours sur Facebook nous divertissent depuis plus de dix ans, et l’arnaque reste efficace: depuis quelques mois, les posts rémunérés se multiplient, promettant notamment un sac à dos Decathlon à deux francs.
Ainsi, une certaine Nadine Keller ou encore une Sophie Delacroix – bref, une jeune femme sympathique avec un petit chien trop mignon – nous raconte que sa mère a été licenciée de manière totalement injustifiée par son employeur (pour Sophie Delacroix, c'est son mec), mais passons. L'employeur? Decathlon.
Elle révèle donc quelque chose que seuls les employés du fabricant sons censés savoir: en remplissant un petit sondage en ligne, on recevra un sac à dos The North Face. Pour se venger de Decathlon, elle partage le lien vers l'enquête afin d'en faire profiter le plus de personnes possible.
Des publications de ce genre sont envoyées en masse par de faux profils créés tous les jours. Et ce, avec à chaque fois un libellé légèrement modifié et de nouvelles «photos de preuve» de sacs à dos soi-disant achetés pour deux francs. L'arnaque dure depuis des mois notamment en France et en Belgique, aujourd'hui, elle est chez nous.
Des dizaines de comptes proposent des arnaques avec Decathlon. En français, on trouve pas mal d'offres en euro.
Image: facebook/watson
Les criminels ont par ailleurs un bon argument pour justifier un prix si bas: avec les droits de douane de Trump sur les produits de l'UE, les stocks sont pleins. Il faut donc désormais brader les marchandises.
A person has been arrested in Switzerland as part of a ccordinated raid on 270 dark web sites in ten countries.
The international raid, dubbed “RapTor”, dismantled networks trafficking drugs, weapons and counterfeit goods. The suspects were identified during the dismantling of the dark web markets Nemesis, Tor2Door, Bohemia and Kingdom Markets.
Many of them made thousands of sales on illegal markets using encryption tools and cryptocurrencies to cover their tracks.
Officers seized more than 180 firearms, over two tonnes of drugs and €184 million in cash and cryptocurrencies during the operation, which included arrests in ten countries, including Germany, France, Austria, Britain and the United States.
Une attaque informatique touche le site de l'Etat du Valais depuis jeudi à la mi-journée. Celui-ci a été déconnecté par précaution. A ce stade, aucun dommage n'a été constaté.
"Les hackers ont disposé temporairement de droits étendus sur les sites internet et intranet de l'Etat du Valais, ce qui pourrait permettre de procéder à des modifications sur le site", précise Claude-Alain Berclaz, chef du Service cantonal de l'informatique. "Ceci n'a pour l'instant pas été constaté."
Cette attaque "est la première de cette ampleur", précise-t-il. L'acte malveillant n'a pas été revendiqué.
Opération de remise en état
Selon les autorités, ces attaques n'ont pas permis d’intrusion dans d’autres systèmes de l'Etat. Les activités opérationnelles internes ne sont pas touchées.
Le canton dit "avoir pris toutes les mesures pour sécuriser au maximum son environnement informatique" et appliquer "systématiquement les bonnes pratiques de cybersécurité". Il cherche à remettre ses systèmes en fonction "le plus rapidement possible".
Berne, 29.04.2025 — Pour la première fois, le commandement Cyber publie le code source d’un logiciel qu’il a lui-même développé, appelé « Loom ». Celui-ci permet de créer un recueil rapidement consultable à partir de vastes séries de données et de divers types de fichiers. Le Groupement Défense fait ainsi une avancée significative vers plus de transparence et de collaboration.
Pour la première fois, le commandement Cyber permet au public d’accéder, à travers GitLab, à une plate-forme performante de recherche et d’analyse. Il s’agit du logiciel « Loom ». Un de ses avantages importants est sa souplesse : son code source étant public, des organisations peuvent adapter ce logiciel à leurs propres besoins. De nouvelles fonctions peuvent y être intégrées, d’où la possibilité de l’utiliser pour des applications spécifiques.
« Loom » permet de réaliser efficacement et aisément des recherches parmi un très grand nombre de données. Il gère une multitude de types de fichiers et offre rapidement aux utilisateurs une vue d’ensemble d’un jeu de données. Il les aide à s’y plonger pour obtenir des résultats plus précis au lieu de se limiter à parcourir superficiellement une grande quantité de données.
Plusieurs comptes SwissPass ont été piratés depuis le début de l’année en Suisse romande. En Valais, la police recense 16 cas pour un préjudice total de 15’400 francs. Ce type de fraude s'étend au-delà du canton.
La police cantonale valaisanne a lancé une alerte après avoir enregistré une série de piratages de comptes SwissPass. Dans un communiqué publié le 20 mai, elle indique avoir reçu plusieurs signalements de connexions frauduleuses à ces comptes. Selon l’autorité, 16 cas ont été recensés depuis le début de l’année 2025 dans le canton, pour un préjudice total de 15’400 francs.
Les fraudeurs accèdent aux comptes grâce à des identifiants compromis, sans qu’un vol physique de la carte ne soit nécessaire. Une fois dans le compte, ils utilisent les moyens de paiement enregistrés comme Twint, la carte de crédit ou le paiement sur facture, pour acheter des billets de train, souvent à destination de la France, de l’Italie ou sur des liaisons transfrontalières. Cette méthode leur permet de détourner des montants importants sans jamais accéder au compte bancaire de la victime.
29.04.2025 - L’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) observe une vague de tentatives de fraude au PDG qui perdure. La semaine dernière, de nombreux cas ont été signalés à l’OFCS dans lesquels des cybercriminels se font passer pour des dirigeants de communes afin d’inciter des employé/e/s à acheter des cartes cadeaux ou à effectuer des virements. La rétrospective hebdomadaire examine le modus operandi des cybercriminels, explique pourquoi les communes sont particulièrement exposées et donne des conseils pour que les communes (et toutes les autres victimes potentielles) puissent se protéger.
En raison de leur structure publique et de la disponibilité des informations sur les sites municipaux, les communes constituent une cible attractive pour les tentatives de fraude au PDG. Ces dernières semaines, de nombreux cas de ce type ont été signalés à l’OFCS. Les méthodes utilisées par les escrocs sont décrites ci-après, en particulier les deux procédures consistant soit à exiger des cartes cadeaux, soit à insister pour obtenir un paiement direct.
La Confédération n'avait pas établi de distinction entre les fournisseurs de services de communication dérivés. Toutes les entreprises classées comme FSDC sont soumises à des obligations de coopération moins strictes – jusqu'à présent. Le Conseil fédéral souhaite désormais introduire une catégorisation plus précise pour les FSDC. Il prévoit à cet effet un modèle à trois niveaux, à savoir les FSDC avec des obligations «minimales», avec des obligations «restreintes» et avec des obligations «complètes».
Une révision partielle des ordonnances relatives au service de surveillance de la correspondance postale et des télécommunications (service SCPT) fait des remous dans le secteur technologique suisse. La pierre d'achoppement est une nouvelle classification des entreprises qui doivent aider le service SCPT dans ses activités de surveillance.
Jusqu'à présent, la Confédération faisait la distinction entre les fournisseurs de services de télécommunication (FST) et les fournisseurs de services de communication dérivés (FSDC), selon un communiqué de la Confédération. La Confédération divisait également les FST en deux sous-catégories, à savoir ceux les FST ayant des obligations complètes et les FST ayant des obligations restreintes.
Trois nouveaux niveaux
La Confédération n'avait pas établi de distinction entre les fournisseurs de services de communication dérivés. Toutes les entreprises classées comme FSDC sont soumises à des obligations de coopération moins strictes – jusqu'à présent. Le Conseil fédéral souhaite désormais introduire une catégorisation plus précise pour les FSDC. Il prévoit à cet effet un modèle à trois niveaux, à savoir les FSDC avec des obligations «minimales», avec des obligations «restreintes» et avec des obligations «complètes».
Le Conseil fédéral a récemment ouvert une seconde consultation relative à la révision partielle des ordonnances liées à la Loi fédérale du 18 mars 2016 sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (LSCPT). Sous couvert de clarifier les définitions des fournisseurs et de leurs obligations, le projet cherche à largement étendre les obligations de rétention de données aux fournisseurs de service de communication dérivés en Suisse.
Le conseiller fédéral Albert Rösti signera aujourd’hui à Strasbourg la Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle. Par cet acte, la Suisse rejoint les États signataires d’un premier instrument juridiquement contraignant au niveau international visant à encadrer le développement et l’utilisation de l’IA dans le respect des droits fondamentaux
24.03.2025 - En 2024, la police a enregistré au total 563 633 infractions relevant du Code pénal (CP), soit environ 8% de plus que l'année précédente. Si l'on considère la criminalité par domaines, les infractions numériques ont, comme les années précédentes, affiché une forte hausse (+35%). Les infractions contre le patrimoine se sont accrues de 8% par rapport à 2023. Et les infractions de violence grave ont augmenté (+19%) pour la troisième année consécutive. Ce sont là quelques-uns des résultats de la statistique policière de la criminalité (SPC), établie par l'Office fédéral de la statistique (OFS).
La sécurité des données est un équilibre délicat, où chaque faille peut laisser entrer des risques menaçant l’intégrité, la disponibilité et la confidentialité des informations. Lorsqu’une violation de la sécurité se produit, le droit impose à certaines conditions une direction : celle de l’alerte et de la transparence.
Pour orienter les responsables du traitement, le Préposé fédéral à la protection des données (PFPDT) offre un guide visant à éclairer le devoir d’annonce des violations de la sécurité des données.