Le 21 janvier 2025, au petit matin, David Balland, co-fondateur d’une start-up française spécialisée dans les crypto-monnaies, est enlevé avec sa compagne à leur domicile, dans le Cher. Une rançon est demandée. En moins de trois jours, les différentes unités de la gendarmerie mobilisées sur cette affaire conduisent les investigations, retrouvent les deux conjoints et interpellent dix malfaiteurs.
Le matin du 21 janvier 2025, un couple est enlevé à son domicile, à Vierzon, dans le Cher, par une équipe de malfaiteurs. David Balland est le co-fondateur de Ledger, une entreprise française spécialisée dans les crypto-monnaies. Les deux victimes sont aussitôt séparées et conduites en des lieux différents. Les ravisseurs contactent alors l’un des autres co-fondateurs de la start-up pour obtenir une rançon en monnaie électronique.
Concernant le volet cyber des investigations, l’Unité nationale cyber a déployé une quinzaine de ses gendarmes spécialistes, en appui de la S.R. de Bourges. « Notre action dans ce dossier a été double, a indiqué le colonel Hervé Pétry, commandant l’UNC. D'abord par une force de projection sur le terrain, pour appuyer les investigations par rapport à l'ensemble des supports numériques. Ces derniers ont été saisis de manière à geler la preuve, extraire les données, les traiter, les exploiter pour récupérer un maximum de preuves et d'informations nous permettant d'identifier et de localiser les individus pour retrouver les victimes. Nous avons pu progresser et transmettre les informations à la fois aux enquêteurs de la S.R. de Bourges et au GIGN, pour tout ce qui concerne le dispositif d'intervention et de recherches opérationnelles. Le deuxième aspect concerne des recherches effectuées à l'UNC, dont le siège est à Pontoise, en matière cette fois de cryptoactifs, d'identification, de traçabilité et de saisie. »
29.04.2025 - L’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) observe une vague de tentatives de fraude au PDG qui perdure. La semaine dernière, de nombreux cas ont été signalés à l’OFCS dans lesquels des cybercriminels se font passer pour des dirigeants de communes afin d’inciter des employé/e/s à acheter des cartes cadeaux ou à effectuer des virements. La rétrospective hebdomadaire examine le modus operandi des cybercriminels, explique pourquoi les communes sont particulièrement exposées et donne des conseils pour que les communes (et toutes les autres victimes potentielles) puissent se protéger.
En raison de leur structure publique et de la disponibilité des informations sur les sites municipaux, les communes constituent une cible attractive pour les tentatives de fraude au PDG. Ces dernières semaines, de nombreux cas de ce type ont été signalés à l’OFCS. Les méthodes utilisées par les escrocs sont décrites ci-après, en particulier les deux procédures consistant soit à exiger des cartes cadeaux, soit à insister pour obtenir un paiement direct.
La France condamne avec la plus grande fermeté le recours par le service de renseignement militaire russe (GRU) au mode opératoire d’attaque APT28, à l’origine de plusieurs cyber-attaques contre des intérêts français.
Depuis 2021, ce mode opératoire d’attaque (MOA) a été utilisé dans le ciblage ou la compromission d’une dizaine d’entités françaises. Ces entités sont des acteurs de la vie des Français : services publics, entreprises privées, ainsi qu’une organisation sportive liée à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Par le passé, ce mode opératoire a également été utilisé par le GRU dans le sabotage de la chaîne de télévision TV5Monde en 2015, ainsi que dans la tentative de déstabilisation du processus électoral français en 2017.
APT28 est aussi employé pour exercer une pression constante sur les infrastructures ukrainiennes dans le contexte de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, notamment lorsqu’il est opéré par l’unité 20728 du GRU. De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années. À ce titre, l’UE a imposé des sanctions aux personnes et entités responsables des attaques menées à l’aide de ce mode opératoire.
Le Conseil fédéral a récemment ouvert une seconde consultation relative à la révision partielle des ordonnances liées à la Loi fédérale du 18 mars 2016 sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (LSCPT). Sous couvert de clarifier les définitions des fournisseurs et de leurs obligations, le projet cherche à largement étendre les obligations de rétention de données aux fournisseurs de service de communication dérivés en Suisse.
Un tribunal de Cracovie a condamné le 14 février deux Russes pour leur campagne de recrutement pour Wagner. Une opération directement pilotée depuis la Russie. Les détails du procès permettent de comprendre les contours de la "guerre hybride" que mène Moscou à l'Europe. - "Rejoignez-nous" : ce que révèle le procès de deux agents de Wagner sur leur activité en Europe (International).
Le conseiller fédéral Albert Rösti signera aujourd’hui à Strasbourg la Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle. Par cet acte, la Suisse rejoint les États signataires d’un premier instrument juridiquement contraignant au niveau international visant à encadrer le développement et l’utilisation de l’IA dans le respect des droits fondamentaux
24.03.2025 - En 2024, la police a enregistré au total 563 633 infractions relevant du Code pénal (CP), soit environ 8% de plus que l'année précédente. Si l'on considère la criminalité par domaines, les infractions numériques ont, comme les années précédentes, affiché une forte hausse (+35%). Les infractions contre le patrimoine se sont accrues de 8% par rapport à 2023. Et les infractions de violence grave ont augmenté (+19%) pour la troisième année consécutive. Ce sont là quelques-uns des résultats de la statistique policière de la criminalité (SPC), établie par l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Une opération de sensibilisation en direction d’une cible particulièrement exposée Les établissements scolaires sont régulièrement ciblés par des attaques malveillantes via les espaces numériques de travail (ENT) des élèves. Ces actions cybercriminelles génèrent une forte pression sur les élèves, ce qui avait notamment conduit à la fermeture des ENT courant 2024.
Dans cette quatrième édition du panorama de la menace, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) revient sur les grandes tendances de la menace informatique ainsi que sur les éléments et incidents marquants dont elle a eu connaissance en 2024.
Dans la continuité des années précédentes, l’ANSSI estime aujourd’hui que les attaquants liés à l’écosystème cybercriminel ou réputés liés à la Chine et la Russie constituent les trois principales menaces tant pour les systèmes d’information les plus critiques que pour l’écosystème national de manière systémique.
L’année 2024 aura également été marquée par l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ainsi que par le nombre et l’impact des vulnérabilités affectant les équipements de sécurité situés en bordure de SI.
Ce rapport présente sous la forme d’une synthèse les principaux modes opératoires informationnels observés depuis trois ans, dont la majeure partie est apparue en corollaire de la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine.
La sécurité des données est un équilibre délicat, où chaque faille peut laisser entrer des risques menaçant l’intégrité, la disponibilité et la confidentialité des informations. Lorsqu’une violation de la sécurité se produit, le droit impose à certaines conditions une direction : celle de l’alerte et de la transparence.
Pour orienter les responsables du traitement, le Préposé fédéral à la protection des données (PFPDT) offre un guide visant à éclairer le devoir d’annonce des violations de la sécurité des données.