Les Numériques
Par
Juliette Sbranna
Publié le 22/09/25 à 19h45
Un fichier prétendument volé à l’ANTS circulerait sur le dark web. Entre rumeurs, échantillons douteux et annonces répétées, on fait le point sur cette affaire et sur ce qui est avéré.
L’ANTS dément le piratage de 12 millions de données : on fait le point sur l’affaire
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Un fichier prétendument volé à l’ANTS circulerait sur le dark web. Entre rumeurs, échantillons douteux et annonces répétées, on fait le point sur cette affaire et sur ce qui est avéré.
L'ants aurait été volée de 12 millions de données, mais la rumeur serait fausse
Depuis ce week-end, des rumeurs concernant un vol de données de l’ANTS ont circulé. Sauf que ’affaire a pris une tournure inattendue lorsque l’agence a finalement démenti ces rumeurs, tout en laissant la porte ouverte à la possibilité de la perte de quelques informations. Voici un point sur cette situation.
Pour rappel l'Agence Nationale des Titres Sécurisés devenue France Titres, est l'organisme public créé par l’État, qui s’occupe de fabriquer et de délivrer les documents officiels, comme les cartes d’identité, les passeports ou les permis de conduire. Lorsqu’une demande est faite en mairie ou en ligne, c’est elle qui centralise et produit le titre, ce qui poserait un réel problème en cas de fuite.
L'ANTS n'aurait pas été volé
Il serait question d’environ 12 millions de données de l'ANTS circulant sur le dark web et d’un échantillon en libre accès, prétenduemment volés. Cependant, l’affaire a pris une tournure particulière lorsque l’agence a démenti ces rumeurs.
Selon l’ANTS, aucune intrusion n’a été détectée jusqu’à présent. Le groupe précise qu’il, qui dépend du ministère de l’Intérieur et gère des données sensibles, est soumis à des mesures de sécurité strictes et à une surveillance constante des services de l’État.
Aucune intrusion n’a été identifiée au sein des systèmes d’information de l’ANTS, que ce soit par les services de l’agence ou par ceux du ministère de l’Intérieur.
L’échantillon disponible sur le dark web,contient de nombreuses incohérences
Quant à ce fameux échantillon en libre accès, c’est là que l’affaire devient intéressante, car le média ZATAZ a découvert que ce fichier, prétendument de l’ANTS était déjà en vente depuis des mois.
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Le même fichier de plus de 10 millions de fiches d’état civil géré par l’ANTS a été exfiltré en mars 2025 via un entrée compromise et a circulé sur le dark web à plusieurs reprises, avec des annonces repérées en juin et relancées mi-septembre 2025. Les pseudos des vendeurs et les plateformes changent, mais il s’agirait bien de la même fuite.
Cependant, ici aussi l’ANTS rassure ses utilisateurs, car ces données seraient non conformes aux formats de l’agence et présenteraient beaucoup trop d’incohérences pour être véridiques.
L’échantillon disponible sur le dark web, présenté comme « produit d’appel », contient de nombreuses incohérences et des formats qui ne correspondent pas à ceux de l’ANTS.
Un pirate à la méthode déjà connue ?
Toutefois, même avec des informations fausses, le pirate pourrait ressortir gagnant : le schéma est simple,il publie, les influenceurs relaient, et les internautes amplifient, renforçant la visibilité et la valeur commerciale des annonces. Bref, un arnaqueur qui en plume d’autres en vendant des données trompeuses.
Pour l’instant, l’affaire est à suivre, mais l’ANTS a porté plainte contre X et poursuivra le dossier devant la justice. L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) est aussi mobilisée pour identifier l’origine de ces données et les auteurs de leur diffusion.
Au final, si l’ANTS rassure sur l’absence d’intrusion dans ses systèmes, la circulation éventuelle de certaines données reste une possibilité à surveiller.
lesnumeriques.com 25.07 - Orange indique avoir détecté, vendredi 25 juillet dernier, une cyberattaque à son encontre. Des mesures ont été prises immédiatement et l'opérateur fait aujourd'hui le point, notamment sur les conséquences pour ses utilisateurs.
La saison des piratages et autres actes malintentionnés en ligne bat son plein. Après Free en mai dernier notamment, et bien d'autres attaques du genre depuis, c'est au tour d'Orange d'être ciblé. Le groupe, par voie de communiqué de presse ce lundi 28 juillet, a indiqué avoir été victime d'une attaque informatique vendredi 25 juillet 2025. Maintenant que le weekend est passé, la firme revient sur cet événement, dont le plus gros semble derrière elle, malgré des investigations toujours en cours.
Cyberattaque d'Orange : des perturbations, mais pas de perte de données
Première information : c'est l'un des systèmes d'information d'Orange qui a été visé par les hackers. Orange indique que ses équipes et celles d'Orange Cyberdefense ont été immédiatement alertées et mobilisées pour isoler les services concernés. Cette opération d'isolement pour limiter les impacts à d'autres systèmes a cependant eu des conséquences directes pour certains usagers, dont certains services ont pu être perturbés. En conséquence, les clients Entreprises et certains dans la branche Grand Public peuvent donc rencontrer des soucis avec leurs services ces derniers jours. Orange indique rouvrir progressivement les éléments concernés d'ici au mercredi 30 juillet. Pour éviter tout problème, cette réouverture se fait sous surveillance renforcée.
Un retour à la normale pour bientôt
La bonne nouvelle, c'est qu'au stade actuel des investigations, "aucun élément ne laisse penser que des données de nos clients ou d'Orange auraient été exfiltrées." La vigilance reste cependant de mise, puisque nous n'en sommes qu'au début de ce nouvel épisode de piratage. Orange se refuse d'ailleurs à donner plus de détails sur l'attaque par raison de sécurité. En attendant, une plainte a été déposée par le groupe auprès des autorités compétentes.Notons enfin que cet événement n'a pas empêché Orange, lors de sa publication trimestrielle ce matin, de rehausser ses objectifs annuels pour 2025 de 3 % après un solide premier semestre.