CERTFR-2025-CTI-009
Date de la dernière version 01 juillet 2025
In September 2024, ANSSI observed an attack campaign seeking initial access to French entities’ networks through the exploitation of several zero-day vulnerabilities on Ivanti Cloud Service Appliance (CSA) devices. French organizations from governmental, telecommunications, media, finance, and transport sectors were impacted. ANSSI’s investigations led to the conclusion that a unique intrusion set was leveraged to conduct this attack campaign. The Agency named this intrusion set « Houken ». Moderately sophisticated, Houken can be characterized by an ambivalent use of resources. While its operators use zero-day vulnerabilities and a sophisticated rootkit, they also leverage a wide number of open-source tools mostly crafted by Chinese-speaking developers. Houken’s attack infrastructure is made up of diverse elements - including commercial VPNs and dedicated servers.
ANSSI suspects that the Houken intrusion set is operated by the same threat actor as the intrusion set previously described by MANDIANT as UNC5174. Since 2023, Houken is likely used by an access broker to gain a foothold on targeted systems, which could eventually be sold to entities interested in carrying out deeper post-exploitation activities. Though already documented for its opportunistic exploitation of vulnerabilities on edge devices, the use of zero-days by a threat actor linked to UNC5174 is new to ANSSI’s knowledge. The operators behind the UNC5174 and Houken intrusion sets are likely primarily looking for valuable initial accesses to sell to a state-linked actor seeking insightful intelligence. However, ANSSI also observed one case of data exfiltration as well as an interest in the deployment of cryptominers, indicating straight-forward profit-driven objectives.
2.1 The attack campaign in a nutshell
At the beginning of September 2024, an attacker repeatedly exploited vulnerabilities CVE-2024-
8190, CVE-2024-8963, and CVE-2024-9380 vulnerabilities to remotely execute arbitrary code
on vulnerable Ivanti Cloud Service Appliance devices [1, 2, 3, 4]. These vulnerabilities were
exploited as zero-days, before the publication of the Ivanti security advisory [5, 6, 7].
The attacker opportunistically chained these vulnerabilities to gain initial access on Ivanti CSA
appliances, with the intention of:
• Obtaining credentials through the execution of a base64 encoded Python script1
.
• Ensuring persistence, by:
– deploying or creating PHP webshells;
– modifying existing PHP scripts to add webshells capabilities;
– occasionally installing a kernel module which acts as a rootkit once loaded.
Likely in an effort to prevent exploitation by additional unrelated actors, the attacker attempted
to self-patch web resources affected by the vulnerabilities.
On occasions, and after establishing a foothold on victim networks through the compromise
of Ivanti CSA devices, the attacker performed reconnaissance activities and moved laterally.
In-depth compromises allowed the attacker to gather additional credentials and deploy further
persistence mechanisms. Most recent activities around this attack campaign were observed
at the end of November 2024 by ANSSI.
Several incidents affecting French entities, and linked to this attack campaign, were observed
by ANSSI at the end of 2024. The campaign targeted french organizations from governmental,
telecommunications, media, finance, and transport sectors.
In three cases, the compromise of Ivanti CSA devices was followed by lateral movements toward
the victims’ internal information systems. The malicious actor also collected credentials and
attempted to establish a persistence on these compromised networks. Attacker’s operational
activities time zone was UTC+8, which aligns with China Standard Time (CST).
ANSSI provided significant support to these entities, a
L'antenne secrète, Airbus et la Chine (1/2) – Les services de renseignement français suspectent qu'une petite société de télécommunications chinoise ait déployé une station d'écoute à proximité de sites d'Airbus. Si une enquête judiciaire est ouverte, l'affaire mobilise fortement les espions hexagonaux. Révélations.
C'est une rue étroite qui coupe la "plus belle avenue du monde". À une centaine de mètres des Champs-Élysées, à Paris, entre une immense boutique du géant français du prêt-à-porter Lacoste et un ancien restaurant irakien, apparaît le 17 rue du Colisée. Ce centre d'affaires sans charme héberge un cabinet d'avocats, un groupe spécialisé dans les semi-conducteurs et une entreprise de production musicale. Depuis le 1er janvier 2025, l'immeuble compte un nouvel occupant : la société chinoise SATHD Europe, spécialisée dans les télécommunications par satellite. Alors que ses statuts juridiques l'attestent, l'entreprise ne figure pas sur la plaque mentionnant les locataires. Ces derniers affirment par ailleurs n'avoir constaté aucun signe de présence de cette mystérieuse entité entre les murs.
SATHD Europe existe pourtant bel et bien. La société est même soupçonnée par les services de renseignement hexagonaux d'être à l'origine de l'une des plus grandes opérations d'espionnage ayant visé la France ces dernières années. Après plusieurs mois d'enquête, Intelligence Online est en mesure de révéler une affaire de longue haleine, dans laquelle les regards convergent vers la Chine.
Village idéalement situé dans le cône de réception satellitaire
Début 2022. Les officiers de la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD), service de contre-ingérence du ministère des armées, repèrent une antenne suspecte qui dépasse du balcon d'un immeuble de Boulogne-sur-Gesse, petite commune rurale de Haute-Garonne. Celle-ci ressemble à peu de chose près à une parabole permettant de recevoir la télévision par satellite. Les contre-espions français sont toutefois sur leurs gardes. Ce village se situe à environ 71 kilomètres en ligne droite du téléport d'Issus Aussaguel. Ce centre de télécommunications, au sud de Toulouse, pilote les satellites d'observation de la Terre du Centre national d'études spatiales (CNES), notamment les Pléiades fabriqués par Airbus Group et les SWOT conçus par le français Thales Alenia Space (TAS) et l'américain Jet Propulsion Laboratory.
Depuis la fin de l’année 2023, VIGINUM observe et documente les activités d’un mode opératoire informationnel russe susceptible d’affecter le débat public numérique francophone et européen, connu sous le nom de « Storm-1516 ».
Le mode opératoire informationnel (MOI) Storm-1516, actif depuis plus d’un an et demi, est responsable de plusieurs dizaines d’opérations informationnelles ayant ciblé des audiences occidentales, dont française. S’appuyant sur l’analyse de 77 opérations informationnelles documentées par VIGINUM et conduites par Storm-1516 entre la date de son apparition supposée et le 5 mars 2025, ce rapport détaille les principaux narratifs et contenus employés, leur chaîne de diffusion, ainsi que les acteurs étrangers impliqués dans la conduite du MOI.
L’analyse par VIGINUM de ces différentes opérations informationnelles démontre que le dispositif d’influence informationnelle russe a investi des efforts conséquents pour coordonner les actions d’un important réseau d’acteurs, d’organisations et de MOI agissant depuis le territoire russe et dans les pays ciblés, et ce depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022.
Storm-1516 constitue aujourd’hui un mode opératoire informationnel mature, qui offre à ses commanditaires la capacité de mener à la fois des actions de court terme en réaction à l’actualité, mais également de s’inscrire dans des stratégies de long terme, visant à décrédibiliser des personnalités ou des organisations européennes et nord-américaines, notamment en amont de grands événements et de processus électoraux.
Si l’impact réel sur le débat public numérique demeure difficile à estimer, VIGINUM observe que de nombreux narratifs propagés via ce MOI ont atteint une visibilité très importante en ligne, et qu’ils sont parfois repris, de manière inconsciente ou opportuniste, par des personnalités et des représentants politiques de premier plan.
Les opérateurs de Storm-1516 poursuivent aujourd’hui leurs activités avec un rythme opérationnel soutenu, et devraient très probablement continuer à adapter leurs TTPs, notamment pour crédibiliser davantage leurs contenus, tenter de contourner les mécanismes de modération des plateformes, gêner le suivi et l’imputation technique de leurs activités, ou encore renouveler leurs infrastructures d’attaque.
Au regard de ces éléments, VIGINUM considère que les activités de Storm-1516 réunissent les critères d’une ingérence numérique étrangère, et représentent une menace importante pour le débat public numérique français et européen.
La France condamne avec la plus grande fermeté le recours par le service de renseignement militaire russe (GRU) au mode opératoire d’attaque APT28, à l’origine de plusieurs cyber-attaques contre des intérêts français.
Depuis 2021, ce mode opératoire d’attaque (MOA) a été utilisé dans le ciblage ou la compromission d’une dizaine d’entités françaises. Ces entités sont des acteurs de la vie des Français : services publics, entreprises privées, ainsi qu’une organisation sportive liée à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Par le passé, ce mode opératoire a également été utilisé par le GRU dans le sabotage de la chaîne de télévision TV5Monde en 2015, ainsi que dans la tentative de déstabilisation du processus électoral français en 2017.
APT28 est aussi employé pour exercer une pression constante sur les infrastructures ukrainiennes dans le contexte de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine, notamment lorsqu’il est opéré par l’unité 20728 du GRU. De nombreux partenaires européens ont également été visés par APT28 au cours des dernières années. À ce titre, l’UE a imposé des sanctions aux personnes et entités responsables des attaques menées à l’aide de ce mode opératoire.
Le contexte ORANGE met à disposition de ses clients un service de messagerie électronique (« Mail Orange »). À la suite de plusieurs contrôles, la CNIL a constaté que la société affichait, entre les courriels présents au sein des boîtes de réception des utilisateurs, des annonces publicitaires prenant la forme de courriels.
Comme d’autres services publics avant elle, l’université Paris-Saclay a subi une cyberattaque par le biais d’un ransomware sur ses serveurs. L’attaque qui a eu lieu le 11 août a affecté les services centraux de l’établissement, ainsi que ses composantes (facultés, IUT, Polytech Paris-Saclay, Observatoire des sciences de l’univers). Sont notamment indisponibles un certain nombre de services comme la messagerie électronique, l’intranet, les espaces partagés et certaines applications métier. Un site provisoire a été mis en ligne afin d’assurer, durant les prochaines semaines, la communication auprès des personnels et des étudiants. Une foire aux questions, relative à la cyberattaque, régulièrement complétée et actualisée y est affichée.
Threat Actors Retaliate After Durov’s Arrest Discover the latest security threats and database leaks, including unauthorized VPN access and email breaches, in the cyber underground world.Stay informed about emerging cyber threats, such as unauthorized access to databases and sensitive information leaks, affecting global companies and organizations.Learn about the latest cyber incidents, including DDoS attacks and malware threats targeting cryptocurrency wallets and financial institutions.